“La poésie a la vie dure, même si on l’annonce régulièrement à l’article de la mort. C’est que la poésie est affaire d’engagement existentiel. Si elle n’est pas qu’un ornement […], elle garde trace des expériences vécues et des risques pris. Elle dit le monde tout en révélant un réel plus vaste. […] Elle est le chant profond des vivants qui ne renoncent pas aux épreuves, aux combats, ni aux enchantements de la vraie vie.” André Velter
Il était en quelque sorte fatal qu’un artiste comme Ernest Pignon-Ernest multiplie les interventions par les rues et sur les murs des villes en compagnie de poètes irréductibles, capteurs de signes, porteurs de paroles, de révoltes, d’utopies. De Rimbaud à
Antonin Artaud, de Nerval à Robert Desnos, de Verlaine à Pier Paolo Pasolini, de Federico García Lorca à René Char, sans oublier Baudelaire, Apollinaire, Cendrars, Maïakovski, Éluard, Aragon, Michaux, Hikmet, Neruda, Genet, Mahmoud Darwich, il n’a cessé de fixer avec eux des rendez-vous complices.
Au plus près, par le verbe et l’action, de ces grands singuliers, André Velter est tout naturellement entré en résonance avec cette aventure qui met la poésie à l’épreuve du monde et des hommes, sans jamais cesser d’affirmer qu’envers et contre tout il est possible, ici et maintenant, de tenir parole, de ne pas baisser la garde, de ne pas être indigne de soi, ni de ses désirs, ni de ses combats.
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