En 2015, Jacques Weber avait interprété Flaubert dans une adaptation au théâtre de sa correspondance. Il lui consacre aujourd’hui un livre très personnel.
«Entre sa correspondance éprise d'une liberté exubérante et contradictoire, et ses romans et contes ciselant ses regrets d'autres siècles, l'ennui et la sottise de l'esprit bourgeois, Flaubert, ermite et mondain, apparaît comme l'un des colosses de son temps. Il n'aime pas le port mais la haute mer. Ses hautes vagues, ses creux et ses houles. L'acteur-auteur y nage et s'y noie, par les champs et par les grèves bretonnes, dans les boues et les gouffres des chantiers d'Haussmann, dans les bordels du Caire et les jupons des courtisanes de la rue Saint-Honoré, dans les silences orageux partagés avec sa mère, son jardinier ou son chien, dans le secret de ses amours londoniens avec miss Herbert, ou celui, très officiel et oh combien tempétueux, avec Louise Collet... Mystique et queutard, gourmand et ascétique, il cerne le sujet invisible, le rien, « cet autre univers qui, comme la terre, se tient en l'air sans être soutenue, le silence de la littérature ».
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